Monuments aux morts ou cénotaphes (monuments mortuaires n’abritant aucun corps).
Erigés par les communes après la guerre en hommage à leurs morts, tantôt sobres, tantôt lyriques, souvent faits avec peu de moyens car la France est alors un pays détruit, ruiné. Les photographies montrent leur diversité, mais elles veulent surtout faire partager l’émotion qui surgit à la lecture des noms gravés sur ces lieux de mémoire.
Bercés par la sonorité des beaux prénoms anciens, on voit apparaître les visages de ces jeunes gens partis défendre leur patrie, les photos de nos arrière-grands-parents, mais très vite ces images nostalgiques font place à l’horreur, à la douleur des familles, aux gueules cassées, aux corps amputés… On pense aux premières pages du roman « Au revoir là-haut » ou au très bel album de Pef, « Zappe la guerre » (Ed. Rue du Monde), et à ces soldats qui sortent de leur monument aux morts, découvrent la télévision… et, qui, à la vue des images des guerres actuelles se demandent le bien-fondé de leur sacrifice.
On se prend à rêver alors que tous les monuments aux morts sont des monuments pacifistes, tel celui du village de Gentioux-Pigerolles dans la Creuse, dont le maire, instituteur, revenu pacifiste de la guerre, avait fait graver au bas des noms : « Maudite soit la guerre »
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