Une rivière, un éperon rocheux, le rouge de la pierre, une montée assez raide pour rejoindre l’église. Là, une dame âgée attend sur un banc de granit la venue du boulanger. Elle nous explique que l’église est fermée du fait du vol des tableaux commis peu de temps après leur restauration. Navrée, elle raconte que même les perles qui ornent les couronnes de certaines tombes disparaissent… mais quand elle évoque son ancien élevage de brebis, puis celui de ses chèvres, ses yeux s’illuminent. Des brebis, elle en avait beaucoup, pour le lait, pour alimenter les caves de Roquefort, des chèvres c’était pour le plaisir, c’est tellement adorable ces petites bêtes, mais voilà, ça mange une chèvre, et ça mange de tout, les écorces, les fleurs, alors les gendarmes débarquent régulièrement suite aux plaintes des voisins. Elle pense qu’ « ils n’avaient qu’à mettre des clôtures ! », qu’il faut s’adapter à la vie d’un village. C’est comme cette dame qui vient de Neuilly et qui n’aime pas le son des cloches qui rythment depuis toujours la vie du village parce qu’elles la réveillent trop tôt. « Bah, elle n’a qu’à retourner à Neuilly », nous dit-elle ! Elle est charmante, bavarde, très bavarde, elle nous fait sourire avec ses histoires de chèvres, de brebis, de voisinage… Je n’ose lui demander de la prendre en photo, mais peu importe, les souvenirs que nous nous construisons au fil de nos rencontres restent. Le fourgon du boulanger arrive, il est temps pour nous de reprendre la route.
Si vous passez un jour dans le coin, sans aucune hésitation, faites cette petite pause.
Votre reportage donne envie de partir vite en vacances appareil photo à la main et découvrir ce bel endroit ! ( dommage que les vacances sont encore loin snif ! 😉) bonne journée à vous !!
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Merci et ce que le début du voyage, difficile de mettre des articles lorsqu’il n’y a pas de réseau… Merci pour ce joli commentaire
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