L’âge de nos fils …
Posted on 4 novembre 2018
Anneau de la mémoire, le mémorial de Notre-Dame-De-Lorette, conçu par l’architecte Philippe Prost et l’historien Yves Le Maner, consiste en un anneau d’un périmètre de 345 m, pesant 300 tonnes, présentant en sa face intérieure 500 panneaux dorés (dont 499 gravés) d’environ 3 mètres de haut (trois mètres rappelant le déluge d’obus du conflit) sur lesquels sont inscrits les noms des soldats par ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, de grade ou de religion. Les noms sont inscrits avec des caractères de 12 millimètres de hauteur. Le premier de la liste est « A Tet », un Népalais de l’armée britannique, la dernière inscription mentionne « Zschiesche Paul », un Allemand.
La liste des noms de 579 606 tués sur les 90 kilomètres de front du Nord-Pas-De-Calais entre 1914 et 1918, représentant 40 nationalités, a été dressée à partir des données fournies par chaque nation, principalement grâce aux archives française, britannique et allemande…
Une partie du monument a été édifiée en porte-à-faux au-dessus du vide comme pour rappeler la fragilité de la paix…
Il ne célèbre pas les vainqueurs de la guerre mais évoque la souffrance de tous les combattants. D’un seul regard, on a l’incarnation de la mort de masse.
9,5 millions
Le bilan humain du conflit s’élève à 9,5 millions de morts ou disparus dont 1,4 million de Français, 2 millions d’Allemands et 1,8 million de Russes. Parmi les grandes puissances, c’est proportionnellement la France qui est le pays le plus touché avec la mort de près d’un soldat sur cinq. La Serbie détient cependant le record avec près de 40% de son armée décimée. Selon l’historien Antoine Prost, il manque 1 million de morts non comptabilisés par les différentes armées : les prisonniers morts en détention, les soldats décédés des suites de leurs blessures après leur démobilisation ou encore ceux victimes de maladie. (1)
300.000
On compte environ 300 000 «gueules cassées» en Europe dont 15 000 en France. Ces blessés de la face et les mutilés deviendront les symboles d’une guerre particulièrement destructrice. (2)
Et dire qu’ils avaient l’âge de mon fils…
(1&2) http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/11/11/26002-20141111ARTFIG00038-la-premiere-guerre-mondiale-en-10-chiffres.php
Route des Grandes Alpes…en sept épisodes
Posted on 4 novembre 2018
Episode 2 :
En quittant Briançon, la D902 nous guide doucement vers le col d’Izoard (2 361 mètres). Attention, l’accès au col est fermé aux voitures de novembre à mai. En cette fin d’octobre où la chaleur d’un été indien retarde un peu les colorations de saison, la palette chromatique d’automne se laisse découvrir dans la montée, au détour des virages. Plaisir des yeux, plaisir aussi de se sentir seul, la circulation est nettement plus calme qu’en plein été où des milliers de véhicules empruntent ce trajet.
En 1909, à l’instigation du Touring Club de France, des routes d’agrément sont construites et reliées aux routes stratégiques construites depuis la fin du XIXe siècle, créant ainsi un itinéraire touristique qui permet d’emprunter les cols alpins.
En ce début de XXe siècle, la construction de ces nouvelles routes reliant les différentes vallées entre le sud et le nord a aussi un intérêt militaire, les troupes peuvent en effet se déplacer plus facilement.
Nous filons vers Château-Queyras. Malheureusement pas de visite à cette période. Nous dormons près de celui-ci, sur les bord du Guil, en direction d’Abries.
Château-Ville-Vieille ou Château-Queyras se trouve à une altitude de 1 360 mètres, sa construction date de l’époque médiévale, XIIIe et très certainement XIe siècle pour sa version primitive. Ce sont les comtes d’Albions, maîtres et seigneurs du Briançonnais, qui posent ses premières pierres. Il servira à protéger les différentes vallées contre les brigands, et sera un temps une prison pour les femmes accusées de sorcellerie. En 1 700, il sera fortifié par Vauban afin de bloquer la vallée de la Durance.
Puis nous filons sur la D5 en direction de St Véran, petit joyau des montagnes que vous retrouverez, nous l’espérons, dans le prochain épisode de ce petit périple.
(vous pouvez également retrouver l’épisode 1, épisode 3 et épisode 4 en cliquant sur les liens)
L’automne est de retour…
Posted on 13 octobre 2018
L’automne est de retour et avec lui sa multitude de couleurs qui ravissent les photographes, les marcheurs en forêt où en montagne, les peintres et les poètes, tout devient plus coloré comme des bouquets floraux, la nature fait tellement bien les choses dans ses palettes chromatiques nous invitant à la contemplation. Dans les Pyrénées où ailleurs, qu’il soit de Cerdagne où d’Ariège, du Morvan où de Bretagne, d’un peu partout en France, jamais ses couleurs ne nous laissent indifférentes.
Une balade américaine…
Posted on 13 octobre 2018
Un road trip de quatre semaines, de Salt Lake City (Utah) à Eugene (Oregon) en passant par le Teton National Park (Wyoming), le Yellowstone National Park (Wyoming) et un crochet par Ketchum (Idaho), lieu de prédilection d’Ernest Hemingway puis en poussant un peu plus loin sur Stanley (Idaho), petite ville de 70 habitants au charme fou en plein dans le Sawtooth National Recreation Area, une pure merveille si vous avez l’occasion d’y passer, d’aller y faire de la randonnée et profiter pleinement de la nature environnante.
L’Ariège…
Posted on 3 octobre 2018
Un road trip de 15 jours avec comme objectif de découvrir l’Ariège, celle des montagnes, celle qui est accrochée aux Pyrénées, sauvage et qui caresse les forêts de hêtres. L’envie de faire des randonnées, de flirter avec le Gr10, d’aller faire un tour sur le Mont-Valier et de découvrir la cascade de Nerech, de revenir sur l’usine désaffectée des mines de Bentaillou, de passer voir l’usine de Luzenac.
Une balade de quinze jours à dormir dans des endroits magnifiques, des villages aussi comme Seix, Massat, faire un arrêt à Ax-les-Thermes et se tremper les pieds dans une source d’eau chaude.
Pour dormir les « spots » sont nombreux, il suffit de chercher un peu, et même en plein mois de juillet on en trouve comme au col d’Agnes avec vue sur les montagnes, au pied du Mont-Valier à côté de la maison du même nom. Il y a bien sûr le plateau de Beille en se garant juste en-dessous sur un petit promontoire qui ouvre sur un panorama sublime, le col de Port et bien d’autres…
Tout cela pour prendre le temps de faire le tour des marchés, de préparer à manger, d’essayer de profiter au maximum de ces journées face au soleil de juillet.
Une nuit sous le Carlit…
Posted on 18 août 2018
Une nuit sous le Carlit par temps d’orage, une tente montée juste à côté de l’Estany de Sobirans, de la grêle et un jeu entre éclairs, vent et tonnerre jusque tard dans la nuit en se demandant si la tente, une fois encore, va tenir le coup.
L’Estany de Sobirans se trouve à 2 320 m, c’est le dernier lac avant d’attaquer la montée vers le Carlit (2 921 m) dans le massif du même nom. Il est constitué des pics du Petit et du Grand Péric, du pic des Camporeils et forcément du pic Carlit. Deux fleuves côtiers, la Têt et l’Aude, une rivière franco-espagnole, le Sègre et une rivière française, l’Ariège : ces quatre cours d’eau prennent leur source sur le massif du Carlit. Deux lits d’anciens glaciers occupent le lit principal du glacier d’origine, l’un bifurque vers le rio Sègre, l’autre vers le bassin de l’Aude.
Ce massif composé d’une multitude d’étangs et de lacs devient un terrain de jeu magnifique pour des randonnées à la journée, pour des circuits de plusieurs nuits accessibles aux enfants. Le GR10, dans sa grande traversée, y passe ouvrant ainsi la porte vers la méditerranée.
Massat… Ariège
Posted on 10 août 2018
Massat, (Maçat en occitan).
Sauvages et isolées, les vallées de Massat ont été peuplées tardivement à partir du XIe siècle, du fait d’une « colonisation » encouragée par les seigneurs qui luttent contre la surpopulation de leurs domaines. Plusieurs chartes de franchises préciseront les droits réciproques des habitants et des seigneurs à partir de 1146.
Comme dans pas mal de vallées de l’Ariège, l’activité économique est tournée vers la fabrication du charbon de bois et de la fonte du minerai de fer. Mais à partir de 1820, la découverte du moyen de fondre le fer avec le charbon de houille marque la fin de la prospérité de la vallée. C’est aussi le début de la « guerre des demoiselles », épisode qui se déroule en Ariège de 1829 à 1832 et qui se prolonge de façon moins intense jusqu’en 1872. Mouvement de contestation le plus connu des Pyrénées, il doit son nom au fait que les paysans se déguisaient en femme pour attaquer, la nuit, les grands propriétaires, les gardes forestiers et les gendarmes. Cette révolte est due au vote du 27 mai 1827 d’une nouvelle réglementation dans l’usage des forêts, qui prive les paysans de leurs moyens de subsistance (ramassage du bois, chasse, cueillette…)
Il ne reste au XIXe siècle qu’une activité essentiellement pastorale. Un fort exode rural est entamé et amplifié par la guerre de 14/18, la population passe de 17 000 habitants à 1 700 aujourd’hui. Cependant, les hippies dans les années 70 et les néo-ruraux aujourd’hui en quête d’une autre manière de vivre renversent lentement cette tendance. Une belle et grande école, des petites boutiques, des cafés, où les échanges l’emportent sur le consumérisme, font le charme de ce village au caractère bien trempé.
Et en plus, non loin de là, se cachent les étangs de Lers, le col d’Agnes et son point de vue magnifique…
Plateau de Beille… Ariège
Posted on 10 août 2018
Plateau de Beille, le GR10 y passe dans sa traversée d’Est en Ouest (ou vice-versa), passage régulier du tour de France et de tous les amateurs de vélo. C’est également une station de ski de fond. La route est belle pour y monter et c’est naturellement que notre petit camion blanc l’a empruntée. Un peu plus bas, sur un petit plateau, un lieu idéal avec vue sur les différentes vallées pour profiter du coucher de soleil et du brouillard montant en cette fin de journée de juillet.