Posted on 7 novembre 2018
Episode 3 : St VERAN
Commune des hautes Alpes de 290 habitants dans le Parc Naturel Régional du Queyras, le centre du village (église) est situé à 2042 m d’altitude ce qui qualifie Saint-Véran de plus haute commune d’Europe, également la plus haute où l’on mangeait le pain confectionné avec des céréales cultivées dans les champs alentours, « Lou Plus haouts coumunoutas inte se mangeu lou pan de Diou » peut-on lire sur le cadran solaire qui se trouve sur le mur de l’église mais en 1957 des inondations détruisent les canalisations alimentant les moulins entraînant la fin de cette production céréalière d’altitude. Le four à pain communal, que l’on peut visiter, témoigne de ces temps où à tour de rôle les habitants se relayaient afin de produire leur pain pour les froides périodes d’hivers.
Les cadrans solaires, également, font partie de ces découvertes visuelles, nombreux dans le Queyras, ils ornent certaines façades, lever le nez, regarder, observer suffit à les trouver (400 dans les hautes Alpes et plus de 70 dans le Queyras, pour l’essentiel oeuvres du XIXe par l’italien Giovanni Francesco Zarbula).
Dans la rue principale, il est bon de se perdre dans l’histoire des mines de cuivre qui, en amont du village ont été en activité de la fin du XIXe jusque dans les années 50 et dont certaines traces laissent à penser que déjà les Romains, sous Antonin Le Pieux (138 à 161 après JC) en connaissaient l’existence, une exploitation difficile et une histoire identique aux mines de Bentalliou dans les Pyrénées sur lequel nous avions déjà écrit un petit article et que je vous invite à lire.
Plaisir intense que de visiter ce village en cette période, les mélèzes aux couleurs dorées, la rougeur des arbousiers, le jaune des feuilles de bouleaux, la chaleur de l’architecture d’altitude, la beauté des toits de lauze et toujours très peu de monde en cette période automnale pour notre plus grand bonheur.
Saint-Véran accroché à ses montagnes, au pays des marmottes et des chamois est une perle à ne pas rater…
Mais il est temps de reprendre la route dans notre petit camion, celle des Combes du Queyras sur la D902, rejoindre le col de Vars pour s’y offrir un déjeuner au soleil, d’embrayer sur le chapitre suivant…et cette avancé vers la Méditerranée.
(vous pouvez également retrouver l’épisode 1, épisode 2 et épisode 4 en cliquant sur les liens)
Posted on 4 novembre 2018
Episode 2 :
En quittant Briançon, la D902 nous guide doucement vers le col d’Izoard (2 361 mètres). Attention, l’accès au col est fermé aux voitures de novembre à mai. En cette fin d’octobre où la chaleur d’un été indien retarde un peu les colorations de saison, la palette chromatique d’automne se laisse découvrir dans la montée, au détour des virages. Plaisir des yeux, plaisir aussi de se sentir seul, la circulation est nettement plus calme qu’en plein été où des milliers de véhicules empruntent ce trajet.
En 1909, à l’instigation du Touring Club de France, des routes d’agrément sont construites et reliées aux routes stratégiques construites depuis la fin du XIXe siècle, créant ainsi un itinéraire touristique qui permet d’emprunter les cols alpins.
En ce début de XXe siècle, la construction de ces nouvelles routes reliant les différentes vallées entre le sud et le nord a aussi un intérêt militaire, les troupes peuvent en effet se déplacer plus facilement.
Nous filons vers Château-Queyras. Malheureusement pas de visite à cette période. Nous dormons près de celui-ci, sur les bord du Guil, en direction d’Abries.
Château-Ville-Vieille ou Château-Queyras se trouve à une altitude de 1 360 mètres, sa construction date de l’époque médiévale, XIIIe et très certainement XIe siècle pour sa version primitive. Ce sont les comtes d’Albions, maîtres et seigneurs du Briançonnais, qui posent ses premières pierres. Il servira à protéger les différentes vallées contre les brigands, et sera un temps une prison pour les femmes accusées de sorcellerie. En 1 700, il sera fortifié par Vauban afin de bloquer la vallée de la Durance.
Puis nous filons sur la D5 en direction de St Véran, petit joyau des montagnes que vous retrouverez, nous l’espérons, dans le prochain épisode de ce petit périple.
(vous pouvez également retrouver l’épisode 1, épisode 3 et épisode 4 en cliquant sur les liens)
Posted on 13 octobre 2018
Un road trip de quatre semaines, de Salt Lake City (Utah) à Eugene (Oregon) en passant par le Teton National Park (Wyoming), le Yellowstone National Park (Wyoming) et un crochet par Ketchum (Idaho), lieu de prédilection d’Ernest Hemingway puis en poussant un peu plus loin sur Stanley (Idaho), petite ville de 70 habitants au charme fou en plein dans le Sawtooth National Recreation Area, une pure merveille si vous avez l’occasion d’y passer, d’aller y faire de la randonnée et profiter pleinement de la nature environnante.
Posted on 10 août 2018
Massat, (Maçat en occitan).
Sauvages et isolées, les vallées de Massat ont été peuplées tardivement à partir du XIe siècle, du fait d’une « colonisation » encouragée par les seigneurs qui luttent contre la surpopulation de leurs domaines. Plusieurs chartes de franchises préciseront les droits réciproques des habitants et des seigneurs à partir de 1146.
Comme dans pas mal de vallées de l’Ariège, l’activité économique est tournée vers la fabrication du charbon de bois et de la fonte du minerai de fer. Mais à partir de 1820, la découverte du moyen de fondre le fer avec le charbon de houille marque la fin de la prospérité de la vallée. C’est aussi le début de la « guerre des demoiselles », épisode qui se déroule en Ariège de 1829 à 1832 et qui se prolonge de façon moins intense jusqu’en 1872. Mouvement de contestation le plus connu des Pyrénées, il doit son nom au fait que les paysans se déguisaient en femme pour attaquer, la nuit, les grands propriétaires, les gardes forestiers et les gendarmes. Cette révolte est due au vote du 27 mai 1827 d’une nouvelle réglementation dans l’usage des forêts, qui prive les paysans de leurs moyens de subsistance (ramassage du bois, chasse, cueillette…)
Il ne reste au XIXe siècle qu’une activité essentiellement pastorale. Un fort exode rural est entamé et amplifié par la guerre de 14/18, la population passe de 17 000 habitants à 1 700 aujourd’hui. Cependant, les hippies dans les années 70 et les néo-ruraux aujourd’hui en quête d’une autre manière de vivre renversent lentement cette tendance. Une belle et grande école, des petites boutiques, des cafés, où les échanges l’emportent sur le consumérisme, font le charme de ce village au caractère bien trempé.
Et en plus, non loin de là, se cachent les étangs de Lers, le col d’Agnes et son point de vue magnifique…
Posted on 10 août 2018
Plateau de Beille, le GR10 y passe dans sa traversée d’Est en Ouest (ou vice-versa), passage régulier du tour de France et de tous les amateurs de vélo. C’est également une station de ski de fond. La route est belle pour y monter et c’est naturellement que notre petit camion blanc l’a empruntée. Un peu plus bas, sur un petit plateau, un lieu idéal avec vue sur les différentes vallées pour profiter du coucher de soleil et du brouillard montant en cette fin de journée de juillet.
Posted on 30 mai 2018
On passe ?, on ne passe pas ? on hésite, on regarde, le jeu des couleurs est agréable, je ne sais même pas si on y fait encore attention, ils sont la, bien présent, parfois effacés mais j’aime bien ces petits dessins sur les routes et les rues.
Paris…
Espagne…
Espagne…
Paris…
Mazamet…
Paris…
Paris…
Paris…
Paris…
New-York…
Espagne…
Paris…
New-York…
Espagne…
Posted on 29 mai 2018
Juste par plaisir, parce qu’elle fait peur et envoûte également, parce que j’avais également envie de déposer ces photos qui traînaient dans une boîte.